En pleine crise énergétique, la Belgique entame sa sortie du nucléaire

Dans le cadre de sa sortie du nucléaire, la Belgique procède pour la première fois à l’arrêt d’un réacteur nucléaire, capable de produire jusqu’à 10% de l’électricité du pays.
Sputnik
Malgré la hausse des prix de l'énergie, la Belgique a débranché, vers 22 heures le 23 septembre, un des réacteurs de la centrale nucléaire de la Flandre.
Doel 3, l’un des quatre réacteurs de la centrale nucléaire de Doel, située dans le port d’Anvers, a été mis à l’arrêt par l’exploitant Engie Electrabel. Il pouvait produire à lui seul jusqu’à 10% de l’électricité du pays.

Plan modifié

Déjà en 2003, la Belgique avait adopté un plan de sortie du nucléaire, qui prévoyait l’arrêt à l’horizon 2025 des sept réacteurs qui assurent environ la moitié des besoins du pays.
Cependant, en mars 2022, dans un contexte de flambée des prix de l’énergie et de détérioration de la situation géopolitique en Europe, les autorités belges se sont mises d’accord pour prolonger jusqu’en 2036 deux réacteurs nucléaires. De plus, pour l’avenir, la Belgique ne ferme pas la porte au nucléaire de nouvelle génération.
Le pays compte désormais six réacteurs nucléaires en activité: trois autres à Doel et trois à Tihange (Wallonie).

Difficile sortie du nucléaire

Face à la crise énergétique actuelle, des discussions ont eu lieu au sein du gouvernement fédéral belge pour reporter les préparatifs du démantèlement de Doel 3.
En Europe, l’Allemagne s’apprête également à sortir, dans son cas, complètement du nucléaire fin 2022, ses trois derniers réacteurs restant en activité produisent 5-7% de l’électricité. Par contre, en France, une éventuelle fermeture n’est pas perçue d’un bon œil par tous les acteurs énergétiques.
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