Jusqu'à présent, les prix du gaz algérien se formaient sur la base de l’indice du pétrole brut Brent. Mais actuellement, la société nationale algérienne des hydrocarbures Sonatrach souhaite passer à l’indice néerlandais TTF, utilisé comme référence dans toute l’Europe, pour vendre son gaz à l’Espagne, affirme le journal 20 Minutos.
Fait important, l'indice TTF est fortement influencé par les prix du gaz russe et est deux fois plus élevé que le cours du Brent. L'intention de l'Algérie de se tourner vers le TTF intervient alors que l'UE veut s’y attaquer et développer des indices de référence alternatifs, pour éviter les manœuvres spéculatives et avoir plus de transparence.
L’Algérie, deuxième fournisseur de gaz
L'Espagne est l'un des pays de l'UE ayant le plus grand nombre de fournisseurs de gaz naturel. Selon la plateforme d'information EpData, les exportateurs traditionnels de gaz vers l’Espagne sont l'Algérie, les États-Unis, la France, la Russie, la Guinée équatoriale, le Nigeria, la Norvège, le Qatar, Trinidad et Tobago.
L’Algérie reste toutefois le deuxième fournisseur de gaz à l'Espagne. Ainsi, selon la société énergétique espagnole Enagas, au mois d’août 2022 l'Algérie représentait 24% des quantités achetées par Madrid. Si le passage de l'indice Brent au TTF a finalement lieu, les prix devraient augmenter de manière significative.
Accord avec Naturgy
Le journal espagnol El Confidencial avait annoncé début septembre que la société espagnole Naturgy, qui renégocie depuis plus d'un an son accord à long terme avec Sonatrach, aurait finalement accepté de payer le gaz algérien plus cher pour les années à venir avec effet rétroactif, à compter d’octobre 2021.
Cependant, toujours selon El Confidencial, les négociations entre Naturgy et Sonatrach se poursuivent en vue de déterminer la durée du contrat.