Après qu’Ursula Von der Leyen a proposé à l’eurodéputée française Manon Aubry d’envoyer les factures de gaz et d’électricité à la Russie, la réaction de Moscou ne s’est pas fait attendre.
Lors d’une conférence de presse tenue le 16 septembre, après le sommet de l’OCS, Vladimir Poutine a qualifié les propositions de ce genre de nouvelle tentative de rejeter le problème sur autrui.
"Je n'ai rien entendu à ce sujet, je ne sais pas. Il s'agit d'une nouvelle tentative de déplacer le problème, le mal de tête, d'une tête malade à une tête saine. C'est ce qu'on dit dans notre peuple", a-t-il dit.
Après la réduction des livraisons russes, les pays européens font face à une flambée des prix de l’énergie.
"L'Europe récolte ce qu'elle a semé"
Début septembre, le Président turc a dit que la crise énergétique en Europe était due aux sanctions anti-russes.
"L'Europe récolte ce qu'elle a semé. L'attitude de l'Europe envers M.Poutine et les sanctions l'ont conduit, qu'on le veuille ou non, à dire: "Si vous faites comme cela, je ferai ceci"", a affirmé Recep Tayyip Erdogan lors d'une conférence de presse à Ankara.
Le Kremlin avait assuré pour sa part que l'arrêt des livraisons de gaz russe vers l'Allemagne via le gazoduc stratégique Nord Stream était de la seule faute des Occidentaux, leurs sanctions empêchant la maintenance des infrastructures gazières.