Dans un communiqué, les garde-frontières kirghiz ont affirmé que l'armée tadjike avait tiré à quatre reprises dans la matinée, notamment au mortier, sur des positions militaires frontalières au Kirghizstan.
Ces incidents ont eu lieu dans les régions kirghizes d’Och et celle de Batken, dans le sud du pays. "Des négociations sont attendues entre des représentants des garde-frontières du Kirghizstan et du Tadjikistan", a indiqué cette source.
Pour leur part, les garde-frontières tadjiks, cités par l'agence de presse officielle Khovar, ont indiqué que la situation à la frontière était "relativement stable" à 10H00 locales (05H00 GMT).
Mais ils ont aussi accusé l'armée kirghize de violations. "Des tirs sont menés sur des zones frontalières du Tadjikistan depuis les localités de Samarkandek et Koktoch dans la région (kirghize) de Batken", ont indiqué les garde-frontières tadjiks.
"On observe aussi le déploiement par l'armée kirghize de renforts et d'armes supplémentaires à la frontière", ont-ils ajouté.
Vendredi, le président kirghiz Sadyr Japarov et son homologue tadjik Emomali Rakhmon se sont entretenus en urgence en marge d'un sommet régional de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) en Ouzbékistan. Ils ont alors convenu d'un cessez-le-feu.
Le dernier bilan, côté kirghiz, est de 24 morts et 103 blessés lors des affrontements, selon le ministère de la Santé. Les autorités kirghizes évoquent également des dizaines de milliers de déplacés.
Samedi matin, le ministère tadjik de l'Intérieur a, lui, indiqué que des civils avaient été tués au Tadjikistan lors de violations de la trêve, sans fournir de nombre.
Des tirs entre les deux pays en début de semaine avaient déjà tué deux garde-frontières tadjiks et fait plusieurs blessés.