Moscou a dénoncé une récente résolution de l'AIEA, hostile à la Russie, à propos de la centrale nucléaire de Zaporojié. La résolution ne mentionne pas, en effet, le cœur du problème, à savoir les bombardements ukrainiens sur le site, a déclaré la Mission permanente russe auprès des organisations internationales à Vienne.
"Le talon d'Achille de cette résolution est qu'elle ne dit pas un mot du bombardement systématique de la centrale nucléaire, qui est le principal problème pour assurer la sûreté et la sécurité nucléaire mondiale. La raison en est simple: le bombardement est effectué par l'Ukraine, que les pays occidentaux soutiennent et défendent de toutes les manières possibles", a écrit la Mission permanente sur Telegram.
Adoptée ce 15 septembre, la résolution de l’AIEA exigeait notamment que la Russie "cesse immédiatement ses actions contre et à la centrale nucléaire de Zaporojié".
Lors du conseil des gouverneurs de l’AIEA, vingt-six pays ont voté en faveur du texte, la Chine et la Russie ont voté contre, alors que sept autres États se sont abstenus, dont l’Inde, l’Egypte et le Sénégal. Ce qui a fait dire à la Mission russe que "la majeure partie de l’humanité" a refusé de soutenir la résolution.
La centrale de tous les dangers
Depuis plusieurs semaines, le sort de la centrale de Zaporojié préoccupe la communauté internationale. La Russie a dénoncé à plusieurs reprises les attaques et bombardements ukrainiens contre le site.
Une délégation de l'AIEA s’est finalement rendue sur place début septembre pour inspecter les lieux et fournir un rapport à l’Onu. Le Président russe a salué une "coopération constructive" avec l'agence suite à cette visite. Vladimir Poutine s’est aussi récemment entretenu avec Emmanuel Macron à ce sujet, soulignant que les stocks de déchets radioactifs étaient sous le feu ukrainien.