Quelques dizaines d'habitants de plusieurs villages de la région de Gao dans le nord du Mali (à savoir Djebock, Anchawadj, Tigherissen, Samet, Ahina) et des environs se sont déplacées mardi en réponse à l'appel du général malien El Hadj Ag Gamou, relate l'agence de presse turque Anadolu.
Dans un message vocal en langue tamasheq partagé sur les réseaux sociaux, il a averti que ces localités risqueraient d'être assaillies par les terroristes. Pour des raisons de sécurité, il a donc exhorté les habitants à se déplacer près des villes de Gao et d'Ansongo.
Selon lui, "les ennemis se préparent ardemment pour prendre le contrôle de toutes ces zones". "Nous sommes dans une situation confuse. Nous voyons qu’il n’y a pas de force armée ni aucune entité pour garantir la sécurité des populations dans ces zones. Aucune entité sur laquelle on peut compter", a expliqué El Hadj Ag Gamou (déclaration traduite par Anadolu).
Les violences continuent
Depuis 2012, le Mali fait face à des insurrections indépendantistes, des incursions djihadistes et des violences intercommunautaires, à la suite d'une insurrection de groupes salafistes djihadistes et indépendantistes. Celles-ci ont fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.
La Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali), créée en 2013, est la mission de paix de l'Onu qui s'avère être la plus meurtrière dans le monde. Plus de 175 de ses membres ont trouvé la mort dans des actes hostiles.