Les médias kenyans offusqués par une décision du nouveau Président

Au Kenya, où doit être institué un nouveau Président, la couverture de la cérémonie a été confiée à un média étranger. Auparavant, ces cérémonies étaient couvertes conjointement par les médias locaux. Indignation parmi les journalistes.
Sputnik
L'équipe du Président kenyan, élu lors des élections générales du 9 août dernier, a interdit aux médias locaux de couvrir la cérémonie d’investiture. Cette annonce a suscité des protestations de la part des journalistes locaux et des organisations de médias, constate le média Africa News.
William Ruto prête serment ce mardi. Les droits de diffusion exclusifs ont été offerts à une filiale du groupe sud-africain de télévision Multichoice Kenya Ltd. De quoi indigner les médias locaux. En effet, les précédentes investitures présidentielles étaient couvertes conjointement par les médias locaux, sans frais pour le gouvernement.

De la partialité journalistique?

Le journal Daily Nation a ainsi accusé le Président élu de gâcher "des occasions de se montrer digne d'un homme d'État". Mais l'équipe de communication de M. Ruto a défendu la décision, arguant que la structure choisie "fournira un canal pour le reste de l'Afrique". Selon elle, les médias locaux sont partiaux à l'égard du futur chef de l'État.
Le principal adversaire de William Ruto, Raila Odinga, a dit "respecter" la décision de la Cour suprême du Kenya, qui a validé lundi la victoire de son rival, rejetant ses accusations de fraudes à l'élection. Il la désapprouve cependant "avec véhémence".
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