Une nouvelle loi sur le mariage, promulguée fin mai par le Président Emmerson Mnangagwa est entrée en vigueur au Zimbabwe. Elle accorde des droits égaux aux "petites amies" et aux femmes dans les unions enregistrées lors de la dissolution d'un mariage ou du décès du mari. La loi a cependant été accueillie de manière mitigée, beaucoup se plaignant du fait qu'elle favorise la promiscuité, relate le journal en ligne NewZimbabwe.com.
De surcroît, en plus de reconnaître tous les mariages, la nouvelle loi interdit ceux de jeunes en fixant un âge minimum de 18 ans et criminalise toute personne impliquée dans le mariage d'enfants.
Alors que certains la considèrent comme une bénédiction pour les femmes qui passent leur vie avec un homme mais ne bénéficient pas de leur succession lorsqu'il meurt ou part, d'autres, comme des avocats cités par le média Newsday, estiment qu’elle encourage l'adultère.
Des imperfections
Comme les mariages civil et coutumier sont désormais considérés comme identiques, les partenariats civils, qui ne sont pas des mariages mais sont légaux pour le partage des biens, seront reconnus. Un partenariat civil est une relation entre un homme et une femme de plus de 18 ans qui vivent ensemble. Leur union peut coexister avec tout autre mariage, y compris une union civile, explique l'agence de presse turque Anadolu.
Lorsque la relation est résiliée, l'un de ces deux partenaires peut obtenir la protection qui est également accordée aux personnes mariées qui divorcent.
Abigail Matsvayi Pasipanodya, directrice de l'Association des femmes juristes du Zimbabwe, a déclaré à NewsDay que bien que la loi apporte une nouvelle perspective, elle présente également quelques défauts. Elle se dit préoccupée par le fait que les unions de droit coutumier non enregistrées ne sont pas pleinement reconnues, que les partenariats civils peuvent coexister avec les mariages civils, ce qui a pour effet d'éroder la monogamie.