La position du gouvernement hongrois sur les relations avec la Russie qui diffère de celle des autres membres du bloc, peut conduire à une sortie de l'Union européenne. Cette supposition a été émise sur la radio Český rozhlas Plus le 8 septembre par le ministre tchèque des Affaires européennes, Mikuláš Bek.
"L'Union européenne négocie souvent durement et de nombreux pays peuvent le faire. Mais la Hongrie a parcouru un long chemin, à mon avis jusqu'au bord d'un précipice, et elle doit maintenant décider si elle doit revenir en arrière ou risquer un saut dont je ne veux pas spéculer sur les conséquences", a-t-il dit.
Le ministre a précisé que, théoriquement, il pourrait s'agir de la sortie de l'Union européenne.
M.Bek prévoit de travailler dur dans les mois à venir pour que Budapest reste "dans le courant européen".
Une question "controversée"
Les pays européens font face à la flambée des prix sur l’énergie. Réunis le 9 septembre, les ministres de l'Énergie se sont dits favorables à une série de mesures d'urgence pour enrayer la hausse des factures.
Cependant, ils n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur le plafonnement du prix du gaz russe, une mesure soutenue par seulement trois États membres sur les 27.
La Hongrie a affiché son opposition à cette "nouvelle sanction déguisée" susceptible de causer une "pénurie". En outre, le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto, a déclaré le 9 septembre que l’initiative visant à instaurer ce plafonnement était "absurde" car elle rendait plus cher le gaz.
Moscou a menacé de cesser ses livraisons si un tel mécanisme était appliqué.