Des centaines de documents classifiés de l’Otan ont été divulguées sur le darknet après un piratage informatique de l’état-major général des forces armées portugaises, rapporte le quotidien Diario de Noticias
Le gouvernement portugais ne s’est pas rendu compte immédiatement de la faille et n’a appris l’incident que par les services de renseignements américains, selon des sources proches du dossier. L’ambassade des États-Unis à Lisbonne aurait contacté le Premier ministre Antonio Costa en personne, pour lui faire part de ces fuites. Les documents se sont finalement retrouvés en vente sur le darknet.
L’Otan a demandé des explications sur ce fiasco aux autorités portugaises. Une réunion aura bientôt lieu au Bureau de sécurité de l'Otan.
Le porte-parole de l'ambassade américaine à Lisbonne n'a pas démenti les information du Diario de Noticias, mais s'est refusé à tout commentaire.
Fuites en tous genres
Ce n’est pas la première fois que l’Otan est confrontée à des fuites d’informations. Certaines révélations pèsent même parfois sur ses relations diplomatiques avec d’autres parties. Peu avant le conflit en Ukraine, les réponses des États-Unis et de l’Otan aux propositions russes sur la sécurité avaient ainsi été fuitées dans la presse, compliquant encore les négociations.
Les révélations sur les armes nucléaires stockées dans les pays de l’Otan se sont également multipliées ces dernières années. Des officiers de la Royal Navy britannique ont ainsi récemment gaffé, révélant leurs noms, leurs adresses et les horaires auxquelles ils servaient à bord des sous-marins nucléaires, via une application sportive.
En mai 2021, des informations sur la localisation d’armes nucléaires américaines en Europe étaient également apparues sur le net.