"Je me rendrai moi-même cet après-midi à Ankara et Istanbul", a-t-elle annoncé sur la radio RTL. "La Turquie qui joue un rôle actif dans la région (...) joue parfois un rôle positif (...) il faut l'encourager dans cette voie et s'assurer quelle reste bien en cohérence avec les efforts des Nations unies".
Après sa médiation pour permettre cet été la sortie des céréales bloquées dans le port d'Odessa après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le Président turc Recep Tayyip Erdogan a proposé samedi à son homologue russe Vladimir Poutine la médiation de la Turquie pour aider à régler la crise autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les troupes russes.
La Turquie entretient de bonnes relations tant avec Moscou qu'avec Kiev. Si elle a fourni à Kiev des drones militaires, elle a refusé de se joindre aux sanctions occidentales décrétées contre la Russie après le déclenchement de son offensive en Ukraine.
"L'Europe a pris des sanctions, les États-Unis aussi, un certain nombre de pays alliés et partenaires également, mais d'autres n'ont pas adopté une politique de sanctions, par exemple, la Turquie (...). Il est important de s'assurer que des pays qui n'ont pas pour eux-mêmes des sanctions ne serve pas de plate-forme de contournement des sanctions adoptées par l'essentiel de la communauté internationale", a-t-elle dit, affirmant que les sanctions contre la Russie "marchent et elles vont avoir de plus en plus d'effets".
"Il y a d'autres possibilités de sanctions, notamment individuelles", a-t-elle dit, après que l'Union européenne a déjà pris plusieurs trains de mesure pour entraver l'économie russe.