Le Nigeria veut orienter son économie vers le numérique. Le Nigeria Export Porcessing Zones Authority (NEPZA) a annoncé le 2 septembre avoir débuté des discussions avec la plateforme de cryptomonnaies Binance Holdings et le hub technologique Talent City basé à Lagos en vue d’établir au Nigeria la première zone franche virtuelle d’Afrique de l’Ouest.
La plateforme sera basée sur le modèle de celle de Dubaï qui a mis en place une législation spécifique ainsi que des avantages fiscaux pour les entreprises de cryptomonnaie.
Dans un communiqué publié le 3 septembre, Adesoji Adesugba, directeur général de la NEPZA a expliqué que cette future zone franche permettra aux nigérians de profiter des opportunités offertes par les innovations du secteur numérique.
"Nous cherchons à innover afin d'élargir les opportunités économiques pour nos concitoyens, conformément au mandat de la NEPZA, […] et au programme de développement économique du président Muhammadu Buhari. Notre objectif est de créer des zones franches virtuelles florissantes pour tirer parti d'une économie virtuelle de près de mille milliards de dollars dans le domaine de la blockchain et de l'économie numérique", a déclaré M.Adesugba.
Le Nigeria a adopté la cryptomonnaie
La dépréciation de la monnaie nationale nigériane, le naira, a poussé la population à se tourner vers les cryptomonnaies. Selon le rapport "Into the Cryptoverse Report" de KuCoin publié en avril dernier, 35% de la population nigériane a possédé ou échangé des cryptomonnaies au cours des six derniers mois. Cela représente 33,4 millions de personnes. Parmi celles-ci, 17,36 millions ont transféré plus de la moitié de leurs actifs en cryptomonnaie, soit 52% des investisseurs du pays.
En octobre 2021, le gouvernement du Nigeria a lancé sa cryptomonnaie, l’eNaira, mais son utilisation reste marginale.