La France est "favorable" au plafonnement du prix du gaz russe et à des achats "groupés" par les pays européens, a fait savoir ce lundi Emmanuel Macron, à l'issue d'un entretien avec le chancelier allemand Olaf Scholz.
Une déclaration qui intervient alors que les 27 envisagent de se réunir le 7 septembre pour discuter des instruments pour plafonner les prix du gaz russe, selon un document consulté par EURACTIV.
"Nous sommes favorables à des pratiques d'achat commun du gaz [...] ceci permettrait à l'Europe en achetant groupé d'acheter moins cher. Si la Commission venait à décider de mettre un plafond au prix du gaz acheté à travers les gazoducs à la Russie, la France soutiendra une telle mesure", a-t-il développé.
Suspension des livraisons de gaz via le Nord Stream
L’Europe fait face à une flambée des prix sur l’énergie sans précédent suite à la réduction des livraisons russes. À la suite des sanctions européennes, les fournitures via le Nord Stream ont été complètement suspendues le 2 septembre.
Une mesure nécessaire à cause d’une panne, comme l’a expliqué Gazprom, laquelle a été découverte lors des travaux de maintenance. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a insisté que les sanctions avaient rendu impossibles l’entretien et le déplacement des équipements.
Quid du pétrole russe?
Les dirigeants des 27 se sont accordés sur l’introduction du plafonnement sur le prix du pétrole russe qui devra être mise en vigueur dès le 5 décembre. Moscou a de son côté mis en garde les pays qui adhéreraient au plafonnement. La Russie ne leur fournira tout simplement plus de pétrole, a averti le vice-Premier ministre Alexander Novak.
Le vice-président du Conseil de sécurité de Russie, Dmitri Medvedev, a expliqué que dans le cas de la possible introduction du plafonnement des prix du gaz russe, la situation sera comme avec le pétrole:
"Il n’y aura plus de gaz russe en Europe."