L'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) n’exclut pas de suspendre l'exploitation du Grand collisionneur de hadrons en raison de la crise énergétique, a déclaré Serge Claudet, chef de la Commission de gestion de l'énergie du CERN, au Wall Street Journal.
"Nous sommes vraiment préoccupés par la stabilité du système énergétique, car nous faisons tout ce que nous pouvons pour éviter un black-out dans notre région", a-t-il expliqué.
Selon Claudet, l'Organisation élabore un plan pour arrêter certains accélérateurs de particules et réfléchit à la manière dont le collisionneur pourrait être arrêté.
Des négociations avec la France
Dans une quête de préserver le Grand collisionneur de hadrons opérationnel, CERN mène des négociations concernant les prix avec le fournisseur d'électricité, EDF (Électricité de France), contrôlé par le gouvernement français, afin d'obtenir un jour de préavis pour réduire la consommation.
L’Organisation va tenter d’éviter l’arrêt soudain du collisionneur qui pourrait mettre hors service un équipement de 4,4 milliards de dollars, a précisé le chef de la commission.
L’objectif étant de garder le collisionneur opérationnel, CERN donnera la priorité à la fermeture des autres accélérateurs pour réduire la consommation énergétique globale de 25 %.