L'offensive de charme de l’Italie vers l'Algérie sur fond de crise énergétique liée aux sanctions antirusses porte ses fruits. Après la visite en mai dans la péninsule du Président algérien et celle du Premier ministre italien en Algérie en juillet, Abdelmadjid Tebboune s’est ainsi entretenu au téléphone, le 4 septembre, avec son homologue italien, Sergio Mattarella, a annoncé la présidence algérienne.
Les deux hommes ont convenu de renforcer les relations entre les "deux pays amis" qui sont "exceptionnelles", selon un communiqué de la présidence.
L'Algérie était récemment devenue le premier fournisseur de Rome en énergie, en remplaçant ainsi la Russie d’où provenaient 45% des importations de gaz de l'Italie.
Des visites régulières
En mai dernier, M.Tebboune s’est rendu en Italie pour rencontrer M.Mattarella et signer plusieurs accords bilatéraux. Rome souhaite notamment obtenir la livraison de 10 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires. En 2021, l’Italie a reçu 22 milliards de mètres cubes de gaz algérien via le gazoduc transméditerranéen. Alger s’est aussi engagé à augmenter sa livraison en électricité à l’Italie et à une partie de l’Europe.
Les deux pays ont également lancé la production de panneaux solaires et aspirent à produire ensemble de l’hydrogène vert pour en exporter vers l'Italie, avait annoncé M.Tebboune.
Le Président du Conseil des ministres italien, Mario Draghi, s'est rendu à Alger en juillet pour participer au 4e Sommet intergouvernemental algéro-italien. Celui-ci s'est soldé par la signature de 15 mémorandums d'entente et accords de coopération dans plusieurs domaines. M.Draghi avait alors indiqué que l'Algérie était "un partenaire très important" pour l'Italie dans différents domaines.