Olaf Scholz envisage de poursuivre le dialogue avec Vladimir Poutine

Olaf Scholz ne compte pas arrêter la communication avec Vladimir Poutine, car cela reste le moyen de transmettre à Moscou la position de l'Occident. Dans cet élan il suit Emmanuel Macron qui prône également le dialogue avec la Russie.
Sputnik
Au cours d’une rencontre avec les habitants de la ville d’Essen (Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie à l’ouest de l’Allemagne), le chancelier fédéral a réitéré son engagement à poursuivre le dialogue avec le leader russe.

"J’ai rencontré le Président russe autour de la table longue [il s’agit d’une table de 5 mètres de longueur autour de laquelle Vladimir Poutine a reçu au Kremlin en février Emmanuel Macron, ainsi qu’Olaf Scholz. Sa longueur a fait le buzz, ndlr]. J’ai plusieurs fois eu des entretiens téléphoniques avec lui. Et je vous dis franchement que je vais continuer à le faire", a déclaré le chancelier.

Ce n’est pas la première fois qu’Olaf Scholz parle de l’importance de la continuité du dialogue. D’après lui, la communication directe reste importante, surtout en temps de crise, et c’est la possibilité de faire parvenir à Moscou le point de vue occidental. Néanmoins, le chancelier allemand ne considère pas que la normalisation des relations soit possible dans "le futur proche".

Les efforts d’Emmanuel Macron

Les propos d’Olaf Scholz sonnent en unisson avec la position du Président français, qui prône toujours la poursuite du dialogue avec la Russie même si les désaccords restent profonds.
Emmanuel Macron est l'un des rares dirigeants européens à rester en contact avec son homologue russe après le déclenchement des hostilités en Ukraine fin février. En juin, il a dit qu’il avait passé une centaine d’heures en conversation téléphonique avec Vladimir Poutine depuis décembre 2021. Cette stratégie a été critiquée par d’autres leaders européens.
Le dernier contact téléphonique entre le Président français et son homologue russe remonte au 19 août, et concernait la situation à la centrale nucléaire de Zaporojié.

"Qui a envie que la Turquie soit la seule puissance du monde qui continue à parler à la Russie?", s’est interrogé le 1er septembre Emmanuel Macron lors d’un discours devant les ambassadeurs français à l'Élysée.

La Turquie déploie beaucoup d’efforts diplomatiques depuis février, qui ont notamment permis la signature fin juillet de l’accord céréalier entre Moscou et Kiev.
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