Ethiopie: les rebelles du Tigré attaquent des zones en Ahmara, l'armée fédérale riposte

Les rebelles du front de libération du peuple du Tigré (TPLF) ont lancé une attaque contre l’Etat régional d’Amhara près des zones frontalières avec le Soudan, a affirmé mercredi le Service de communication du gouvernement éthiopien, notant que l’armée fédérale a riposté avec détermination à cette invasion.
Sputnik
Le TPLF "qui ne peut survivre sans guerre a lancé une invasion en direction de Wag, Wolkait et nos zones frontalières avec le Soudan (Etat régional d’Amhara). Nos forces de défense nationale héroïques (armée fédérale) défendent cette invasion avec une préparation et une détermination totales ", indique le Service de communication du gouvernement dans un communiqué.
Le gouvernement souligne également que l'invasion de Kobo et des zones environnantes par les rebelles du TPLF à l'est d'Amhara ne s'est pas déroulée comme le groupe l'avait prévu, en raison de la riposte concertée de l’armée fédérale et des communautés locales.
Le gouvernement éthiopien, tout en répondant fermement aux attaques lancées par le TPLF sur plusieurs fronts, n'a toujours pas fermé les options pour la paix, ajoute le communiqué.
Il continue d’appeler la communauté internationale à faire ce qu'elle peut pour faire pression sur les rebelles du TPLF en vue d'un règlement pacifique du conflit.
Les rebelles du TPLF ont intensifié ces derniers jours leurs attaques dans les zones frontalières des Etats régionaux d’Amhara et Afar.

Attaques contre les civils

En étendant ses attaques sur divers fronts, ils ont continué de cibler des civils innocents, selon le gouvernement qui note que l’armée fédérale coordonne et riposte avec une efficacité totale.
Pour le moment aucun bilan sur d’éventuels dégâts humains n’a été publié par le gouvernement qui a précisé que l’armée de l’air cible uniquement les sites militaires des rebelles.
Cette reprise des hostilités intervient alors que le gouvernement fédéral a proposé des pourparlers avec les rebelles sous l’égide de l’Union africaine pour mettre fin au conflit dans le nord du pays, une offre qui a été rejetée par le TPLF qui a exigé des conditions préalables.
Le déclenchement des combats après une trêve de quelques mois a suscité des réactions de l’ONU, l’Union européenne, l’Union africaine et les grandes puissances qui ont appelé à la cessation immédiate des hostilités et au retour aux pourparlers pour mettre fin à ce conflit.

En proie à un conflit

Le Tigré était en proie à un conflit depuis novembre 2020, lorsque l’armée fédérale éthiopienne avait mené une offensive contre les dissidents du TPLF, après avoir attaqué le Commandement Nord de l’armée éthiopienne et pris en otage plusieurs officiers supérieurs.
En mai 2021, la Chambre des Représentants du peuple (Chambre basse du parlement éthiopien) avait approuvé à la majorité la désignation du TPLF comme "organisation terroriste".
Après une présence de huit mois au Tigré, le gouvernement fédéral avait décrété fin juin dernier, un cessez-le-feu unilatéral et inconditionnel et décidé de retirer ses troupes de la région.
Depuis cette date, le gouvernement éthiopien ne cesse de dénoncer les atrocités et les attaques commises par les rebelles du TPLF notamment dans les Etats régionaux voisins du Tigré, Amhara et Afar.
Son l'ONU, le conflit dans le nord de l’Ethiopie aurait fait plusieurs milliers de morts et plus de deux millions de déplacés.
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