La France est-elle véritablement indépendante du gaz? Malgré les propos d’Emmanuel Macron, "comme partout ailleurs en Europe, la France ne peut pas prétendre pouvoir dépasser la conjoncture difficile en lien avec le manque de gaz russe", tient à souligner auprès de Sputnik l’économiste algérien Abdelkader Mechdal.
En visite en Algérie, le Président français a nié l’idée selon laquelle il s’y était rendu pour des questions de livraison de gaz algérien. Selon lui, la France était "peu" dépendante "du gaz dans son mix énergétique", à peu près à 20% et seulement à 8% de celui en provenance de l’Algérie. Or, selon les informations d’Europe 1, cette dernière pourrait augmenter de 50% ses livraisons de gaz à la France.
À ce titre, M.Mechdal a expliqué qu’"il apparaît que Macron est devant un défi qui est celui de garantir l'approvisionnement du marché français qui s’apprête en réalité à l'application de restrictions en matière de consommation d'énergie."
Un engagement français nécessaire
Si cette augmentation des livraisons voit véritablement le jour, "elle aura besoin de temps pour se réaliser", poursuit l’économiste, expliquant que l’Algérie est "dans une situation d’épuisement, comme c’est le cas dans pratiquement tous les pays producteurs, de ses capacités de production".
"La partie française veut réserver plus de parts de gaz algérien à moyen terme. Ce qui explique le besoin d'un engagement français pour le développement des capacités algériennes de production", détaille Abdelkader Mechdal.
Et de poursuivre que ceci sous-entend "des investissements et une assistance technique de la part des compagnies françaises, à savoir Total Energie, Engie". Avec cette dernière la partie algérienne tient des discussions depuis le mois de juin, toujours selon Europe 1.