Le ministre-président de Bavière Markus Söder a grossi les rangs des partisans de l’indépendance vis-à-vis des approvisionnements énergétiques russes insistant sur la nécessité pour l’Allemagne d’y parvenir aussi rapidement que possible.
"Poutine joue un jeu avec nous, et la question est de savoir si nous sommes correctement préparés pour ce jeu", a-t-il déclaré dans une interview à la chaîne de télévision ZDF.
Il a déploré que les négociations avec des partenaires étrangers n’aient pas permis à l’Allemagne de trouver une alternative au gaz russe.
"Les paiements à la Russie pour l'énergie sont extrêmement élevés, et actuellement il y a déjà un risque que nous soyons confrontés à des distorsions et des problèmes importants", a-t-il averti.
Selon M.Söder, l’Allemagne reste confrontée à l’objectif de trouver un remplaçant au gaz russe.
Les visites au "Qatar, en Norvège, au Canada n'ont pour l'instant amené aucun remplaçant", a-t-il résumé.
Un coup porté à l’économie mondiale
L’absence d’alternative au gaz russe frappé de sanctions européennes pose des problèmes à nombre de pays et de villes.
La Hongrie a bravé ces sanctions et a même augmenté les importations de gaz russe.
Aux Pays-Bas, la municipalité de La Haye a souhaité bénéficier d’une exemption temporaire pour les sanctions de l’Union européenne car elle n’a pas réussi à trouver un fournisseur pour remplacer Gazprom.
Après que l’Occident s’est mis à introduire ses trains de sanctions antirusses suite au début de l’opération militaire en Ukraine, Vladimir Poutine a déclaré que la politique visant à contenir et à affaiblir la Russie était sa stratégie à long terme et que les sanctions occidentales, notamment sur l’énergie russe, avaient porté un coup dur à l’ensemble de l’économie mondiale.