Il n’est pas à exclure que l’Occident fasse pression sur les autres pays afin de les forcer à soutenir sa politique antirusse, affirme le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
Il a admis que pour ce faire, l’Occident pourrait utiliser des méthodes absolument interdites, "des coups en dessous de la ceinture".
"Cela restera sur la conscience de nos collègues occidentaux", a expliqué le ministre dans un entretien à la chaîne de télévision Zvezda pour un documentaire consacré au Mouvement des non-alignés.
Menaces et chantages de l’Occident
Il a indiqué que les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Europe recouraient aux menaces et au chantage pour contraindre d’autres pays à changer leur opinion sur la Russie.
"Les membres du Mouvement des non-alignés ne cèdent pas à ce chantage."
M.Lavrov a signalé que l’impertinence des propos occidentaux remet en question le contact avec la réalité de leurs auteurs, leur capacité à comprendre l’identité nationale des peuples ciblés par les menaces.
La politique de sanctions au lieu de la diplomatie
Selon lui, les pays occidentaux ont remplacé la diplomatie par la politique des sanctions dénoncée par le Mouvement des non-alignés dans une de ses récentes initiatives.
"Ces sanctions sont pour lui [l’Occident, ndlr] vitales. Au fond, il les a substituées à ce qu’on appelait auparavant la diplomatie", a-t-il déploré.
Le chef de la diplomatie russe a rappelé une des dernières initiatives du Mouvement jugeant inacceptables les sanctions unilatérales dans la pratique internationale.
Selon lui, c’est "une pierre jetée dans le jardin de l’Occident".
Le Mouvement des non-alignés est une organisation internationale regroupant 120 États et 17 observateurs qui se définissent comme n’étant alignés ni avec ni contre aucune grande puissance mondiale.