Les sanctions antirusses feront apparaître des "défis majeurs" pour l’UE, selon Borrell

Malgré les "défis majeurs" que vont bientôt affronter les Européens en raison des sanctions antirusses, ils doivent être prêts à payer le prix de la liberté, insiste le chef de la diplomatie de l'Union européenne. Pour Josep Borrell, l'Europe mène en Ukraine "une guerre pour notre liberté".
Sputnik
L’Union européenne va bientôt affronter des "défis majeurs" en raison des sanctions qu’elle a imposées à la Russie sur fond de conflit en Ukraine, a déclaré le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, dans une interview exclusive au quotidien autrichien Kronen Zeitung.
L'intervieweur a pour sa part noté qu'une partie de la population de l'Autriche était sceptique quant aux sanctions antirusses. Vienne a également réitéré son statut neutre alors que la Suède et la Finlande se sont portées candidates à l'adhésion à l'Otan après le lancement par Moscou de son opération militaire en Ukraine.

"Il faut payer ce prix"

"Ce sont des mesures restrictives. Nous limitons les possibilités économiques de la Russie. Tant que l'économie russe dépendra du pétrole et du gaz, elle aura besoin de nos technologies", a-t-il expliqué en soulignant que la Russie "est en difficulté".
Bien que des "défis majeurs" soient à attendre à cause de ces sanctions car le prix du gaz augmente, les Européens doivent "être prêts à payer le prix de la liberté", selon lui. Parce que pour le diplomate, "la guerre en Ukraine n'est pas seulement une guerre des Ukrainiens, mais une guerre pour notre liberté".

Un prix fort

En attendant, le prix du gaz naturel en Europe a plus que décuplé en un an. Et un mégawattheure d’électricité coûte déjà en France plus de 1.000 euros, contre 85 euros il y a plus d’un an.
Cherchant à punir la Russie pour son opération spéciale en Ukraine, l'Europe a radicalement multiplié, cette année, les sanctions antirusses, déjà en vigueur après le rattachement de la Crimée à la Russie en 2014. L'UE a notamment interdit, depuis août, les importations de charbon russes et envisage d'interdire à 90% celles de pétrole vers la fin de 2022.
Fin juillet, Josep Borrell a rejeté les critiques des opposants à cet embargo selon lesquels les sanctions faisaient grimper les prix mondiaux. "C'est totalement faux", a-t-il décalé, cité par Euronews.
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