Si la crise énergétique n’est pas résolue, le gouvernement et l’Union européenne pourraient être menacés, estime le ministre tchèque de la Justice, Pavel Blazek.
La situation sociale dans le pays est, selon lui, à son niveau le plus dramatique depuis 1989, rapporte le portail iDNES.
"Si le gouvernement ne résout pas la crise énergétique, il ne sera pas là pour longtemps", a-t-il déclaré vendredi à la chambre basse du Parlement.
Le ministre voit une menace non seulement pour le système politique de son pays, mais aussi concernant l’existence de l’Union européenne.
"Si la crise énergétique n'est pas résolue, le système politique de ce pays est en danger. Si une solution paneuropéenne n'est pas trouvée, l'Union européenne en tant que telle est même en danger", a-t-il renchéri, prévenant d'une éventuelle révolution.
Le Premier ministre tchèque, dont le pays assure la présidence de l'Union européenne, a déclaré le même jour que son pays allait convoquer une réunion d'urgence pour faire face à la crise énergétique.
1.000 euros par magawattheure pour 2023 en France
La réduction des approvisionnements et l'inquiétude quant à l'avenir ont provoqué une hausse vertigineuse des prix de l'énergie.
Le ministre tchèque de l'Industrie et du Commerce, Jozef Sikela, a déclaré que le Conseil européen de l'énergie devait se réunir "le plus tôt possible".
Vendredi, l'Allemagne et la France ont annoncé des prix record pour l'électricité en 2023, les contrats à l'horizon d'un an ayant bondi à 850 euros par mégawattheure en Allemagne et à plus de 1.000 euros en France, contre 85 euros dans les deux pays l'an dernier.
Pour décembre prochain particulièrement, le mégawattheure d'électricité s'échange déjà à plus de 1.600 euros, un niveau extraordinaire.