Bien que ces derniers mois la crise énergétique en Europe ait été plus que palpable avec l’augmentation draconienne des prix, les chiffres d’hier ont résonné comme un coup de tonnerre. En France, un mégawattheure d’électricité coûte plus de 1.000 euros, contre 85 euros il y a plus d’un an. Cette augmentation de plus de 1.000% n’est pas finale et peut s’aggraver en hiver.
Au moins deux Unes de journaux, en France et au Royaume-Uni, épinglent avec force cette situation sans précédent.
"Premier arrivé, premier servi!"
Le Palais de l’Élysée, chauffé avec du bois, et Emmanuel Macron en personne le transportant sur son dos, qui glisse "premier arrivé, premier servi!". Un sujet pour la caricature ou un scénario hivernal probable? En tout cas, Charlie Hebdo l’a imaginé pour sa Une du 23 août.
Outre la diminution considérable des livraisons de gaz russe, la France voit une réduction historiquement basse de sa production électrique, seulement 24 des 56 réacteurs nucléaires d’EDF fonctionnant en ce moment. En cause, principalement le problème de corrosion.
"Pour l’amour du ciel, faites quelque chose"
Au Royaume-Uni, le coût de l’électricité pourra atteindre le chiffre record de près de 4.179 euros d’ici au mois d’octobre, selon l’Office of Gas and Electricity Markets Ofgem. Si aujourd’hui, un ménage britannique paye une facture énergétique de 1.858 euros par an, une augmentation est attendue.
Alors que "le pays entier fait face à une catastrophe énergétique", la récente Une du tabloïde The Mirror laisse "un message aux "leaders": "Pour l’amour du ciel, faites quelque chose".
En bas, on retrouve l’image du Premier ministre Boris Johnson et les candidats à sa succession, Liz Truss et Rishi Sunak.
Diète énergétique
La situation énergétique varie légèrement d’un pays à l’autre, mais en général reste similaire pour toute l’Europe. Les uns envisagent des compensations pour les familles qui en ont besoin, d’autres annulent tout éclairage important dans les rues et tentent de régler les prix de manière artificielle.
Ces mesures apporteront-elles le résultat escompté alors que les prévisions sont implacables: de nouvelles augmentations des prix dans les mois à venir.