"Techniquement, l'utilisation du système Mir en Angola est possible", a lancé l’ambassadeur de ce pays en Russie, Augusto da Silva Cunha, lors d’un entretien à Sputnik. Il a expliqué que globalement les règlements en monnaie nationale et l’introduction du système de paiement Mir "dépendront du volume des échanges et des investissements russes".
"Je crois que l'Angola peut adhérer au système, mais sous réserve de la rationalité. Cela dépendra fortement du niveau de nos relations financières et économiques et du niveau d'investissement dans le pays. Le gouvernement angolais est totalement ouvert aux investisseurs russes, et si leur part est significative, il sera naturellement approprié et logique de rejoindre ce système et de l'adopter", a-t-il expliqué.
Les règlements en monnaies nationales
En outre, le diplomate a parlé d’une possibilité d’autoriser l'utilisation des monnaies nationales dans les règlements mutuels.
"Nous pensons que les transactions entre les deux pays sont, en principe, appropriées pour être effectuées dans les monnaies nationales. Le rouble est déjà la monnaie de paiement dans certains pays".
Toutefois, a-t-il ajouté, si nous parlons "spécifiquement des règlements entre la Russie et l'Angola, nous pensons qu'il serait difficile pour la Russie d'accepter le kwanza angolais comme paiement". La raison en est que jusqu'à présent, "la proportion des importations russes en Angola n'est pas très élevée: seulement 1,2%, et la majeure partie des investissements est concentrée dans les secteurs du diamant et de la banque".
Les relations entre la Russie et l’Angola ne sont pas marquées par des difficultés, malgré la pression de l’Occident
Il n'y a pas de difficultés dans les relations entre la Russie et l'Angola, bien que Luanda soit confrontée à la pression de l'Occident, qui exige que les pays africains condamnent l'opération spéciale russe en Ukraine, a déclaré à Sputnik Augusto da Silva Cunha.
"Étant donné que nous sommes littéralement liés à l'économie mondiale, les pays africains, dont l'Angola, ressentent la pression car nous sommes l'un des plus grands exportateurs de produits vers l'Union européenne. Mais cette dépendance économique se traduit par une pression", a-t-il dit.
Augusto da Silva Cunha a indiqué que les entreprises russes avaient démontré leur désir d'investir en Angola dans des secteurs tels que l'agriculture, le transport et l'industrie.
"Il n'y a actuellement aucune difficulté dans les relations entre la Russie et l'Angola, elles restent au même niveau", a conclu le diplomate.