La situation en Ukraine empêche un consensus sur la non-prolifération nucléaire

La conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires n’est pas parvenue à adopter un document final consensuel essentiellement à cause du conflit en Ukraine, selon la Haute-Représentante des Nations unies pour les affaires du désarmement.
Sputnik
À l’issue d’un mois de négociations, les 191 pays signataires du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) réunis au siège des Nations unies à New York depuis le 1er août pour une conférence d’examen n’ont pas adopté un document final.
"La conférence n’est pas en position de parvenir à un accord", a déclaré son président, Gustavo Zlauvinen.
La secrétaire générale adjointe de l’Onu pour les problèmes du désarmement Izumi Nakamitsu a déclaré lors d’une conférence de presse qu’un consensus n’était pas atteint essentiellement à cause des questions liées au conflit en Ukraine.
Elle a tenu à souligner que la conférence s’était déroulée dans un climat particulier en alléguant la situation en Ukraine.
Selon elle, les conséquences du conflit ont été la cause majeure pour laquelle la conférence n’a pas réussi à adopter un document final.
Elle pense que cette raison était très importante.
Le président de la conférence a indiqué lors d’un point de presse que la Russie avait demandé d’apporter des amendements aux articles concernant la centrale nucléaire de Zaporojié et le mémorandum de Budapest.

Cynisme des déclarations antirusses

Le chef adjoint de la délégation russe Andreï Belooussov avait précédemment déclaré que la responsabilité pour l’absence de consensus sur le document final incombait à Kiev et à ses parrains.
Il avait rappelé que des déclarations antirusses avaient été faites tout au long de la conférence.
"Elles étaient particulièrement cyniques ces derniers jours. Sur fond de tirs barbares des unités ukrainiennes sur la centrale nucléaire de Zaporojié qui ont placé le monde au seuil d’une catastrophe nucléaire. À notre grand regret, on les entend aujourd’hui aussi", a signalé le diplomate.

La même absence de consensus en 2015

D’autres éléments sensibles pour certains États étaient également en discussion lors de ces quatre semaines, notamment le programme nucléaire iranien et les essais nucléaires nord-coréens.
Lors de la dernière conférence d’examen en 2015, les parties n’avaient pas pu non plus parvenir à un accord sur les questions de fond.
La conférence d’examen du TNP est un événement majeur dans le domaine de la non-prolifération et du désarmement nucléaire qui est organisé une fois tous les cinq ans. Sa tenue vise à passer en revue l’application du traité et à fixer des perspectives d’avenir.
Discuter