D'après les résultats provisoires publiés vendredi par la CNE, le MPLA a obtenu 51,07% des voix (124 députés), alors que son principal rival, l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA) a recueilli 44,05% des bulletins de vote (90 députés).
"L'UNITA ne reconnaît pas les résultats provisoires divulgués par la commission électorale", a déclaré M. Costa Junior lors d'une conférence de presse à Luanda, soulignant qu’"il n’y a pas le moindre doute que le MPLA n'a pas gagné les élections".
Par ailleurs, l’homme politique a fait savoir qu’il y a des divergences "graves" entre le décompte de la Commission et celui effectué par les membres de son parti politique.
Les observateurs craignent que tout différend sur les résultats des élections ne déclenche des violences qui pourraient replonger le pays dans l’instabilité.
Le MPLA et l'UNITA, à l’origine des groupes de guérilla anticoloniaux, s’étaient affrontés dans une guerre civile destructrice qui a duré 27 ans, de l'indépendance jusqu’à la signature de l’accord de paix en 2002.
Les observateurs avaient prévu que ce scrutin serait très serré, notamment au vu des alliances nouées par l’UNITA, pour faire face au MPLA, dont le président Joao Lourenço brigue un second mandat à la tête du pays.
Les Angolais se sont rendus, mercredi, aux urnes pour élire leurs députés, qui à leur tour voteront pour le numéro un de la liste majoritaire à la Présidence, dans une élection présidentielle indirecte.
Les huit formations politiques en lice se sont disputé les voix de 14.399.000 électeurs, dont 22.560 résidant à l'étranger, qui ont voté pour la première fois après les élections tenues en 1992, 2008, 2012 et 2017.