En amont de sa visite au Canada, le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg a évoqué l’importance stratégique des territoires arctiques pour l’Alliance.
"Plus tôt cette année, Pékin et Moscou se sont engagés à intensifier une coopération pratique dans l'Arctique, dans le cadre d'un partenariat stratégique approfondi qui lance un défi à nos valeurs et à nos intérêts", a-t-il écrit dans un article paru ce 25 août dans le journal canadien Globe and Mail.
Ainsi, Stoltenberg constate que ces dernières années la Russie a "considérablement augmenté" l'activité militaire dans la région de l’Arctique. Quant à la Chine, elle étend sa présence dans la région, se qualifiant d'"État subarctique", a-t-il poursuivi. De plus, Pékin prévoit de créer une "route polaire de la soie" qui reliera la Chine et l'Europe à travers l'Arctique.
"La Chine renforce rapidement sa marine, avec une intention de construire le plus grand navire brise-glace du monde. La Chine investit également des dizaines de milliards de dollars dans des projets énergétiques, d'infrastructures et de recherches dans la région", avance le secrétaire général de l’Otan.
L’enjeu global
Dans ce contexte, l'Alliance "accroît sa présence" dans l'Extrême-Nord, et les pays de l'Otan mènent des exercices et investissent dans des équipements de défense antiaérienne et navale. Selon le secrétaire général de l'Otan, l'Alliance est prête à "agir dans toutes les conditions et à protéger chaque centimètre de territoire allié des menaces".
Jens Stoltenberg entame sa visite au Canada ce 25 août, il se rendra au site radar militaire de Nunavut et à une base aérienne en Alberta. Ce sera la première visite d'un secrétaire général dans les territoires arctiques canadiens depuis la fondation de l’Alliance.