L’UE perdrait plus de 20 mrds d’euros en interdisant les visas aux Russes, dit le chef de la Douma

L’UE risque de perdre plus de 21 milliards d’euros et souffrira si elle interdit la délivrance de visas aux Russes, a estimé le président de la chambre basse du Parlement russe. Comme l’écrasante majorité des pays gardent leurs frontières ouvertes, les Russes auront le choix où aller, voire pourront découvrir leur propre pays.
Sputnik
En cas d’interdiction des visas touristiques pour les Russes, une restriction prônée par certains pays européens, l’UE se punirait et perdrait des dizaines de milliards d’euros, a estimé le président de la Douma, chambre basse du Parlement russe.
"S’ils mettent en place un rideau de fer autour de leurs pays, ils s’auto-flagelleront en raison de leurs propres stupidité et ignorance. 80% de la population mondiale ne soutient pas les sanctions contre la Russie, donc, nous avons [des pays] à qui rendre visite. Mais il vaut mieux développer notre propre infrastructure. Nous avons un grand nombre d’endroits merveilleux", a écrit Viatcheslav Volodine sur sa chaîne Telegram.
Selon ses estimations, l’UE perdrait au moins 21 milliards d’euros.
Cette initiative vient principalement de l’Estonie, de la Lituanie, de la Lettonie, de la Finlande, de la République tchèque, de la Pologne et de l’Ukraine, des pays "qui ont perdu leur souveraineté", a ajouté le président de la Douma.

Un sujet qui divise l’UE

Entre-temps, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, s’est opposé à l’interdiction générale d’entrée aux ressortissants russes, en se disant plutôt favorable à une approche sélective. Le chancelier allemand Olaf Scholz a déclaré "avoir du mal" à imaginer la mise en place d’une interdiction totale.
En effet, les règles de l’espace Schengen excluent toute interdiction ciblant une nationalité à part entière. Compte tenu de cette entrave juridique, les Vingt-Sept étudient la possibilité de réduire le nombre des visas délivrés ou de prolonger la période d’examen des dossiers au niveau de chaque pays membre.
Le sujet va être abordé lors de la rencontre des ministres européens des Affaires étrangères et de la Défense qui se tiendra du 29 au 31 août à Prague.
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