Deux jours après que le chancelier allemand Olaf Scholz a promis à l'Ukraine de nouvelles livraisons d’armes, des annonces laissant perplexe sont faites par Berlin. Comme l’a annoncé la ministre des Affaires étrangères, la Bundeswehr fait face à une grave pénurie d'armes.
"Malheureusement, la situation est telle que nous avons des déficits absolus dans nos propres stocks", a déclaré Annalena Baerbock sur ZDF.
Dans ces conditions, le gouvernement allemand a décidé de créer un nouveau fonds de soutien à la Bundeswehr à hauteur de 100 milliards d'euros. La ministre a également souligné que l'industrie militaire devrait "produire activement des matériaux pour l'Ukraine".
"Nous continuerons ce soutien militaire", a promis Mme Baerbock, ajoutant que l'Allemagne enverrait bientôt le système de défense aérienne Iris-T en Ukraine, comme il l’avait été prévu.
L'Allemagne poursuit ses livraisons
Le 21 juin, le gouvernement allemand a publié une liste des armes déjà transférées en Ukraine et un plan de livraisons supplémentaires. Le 25 juillet, l'Ukraine a annoncé avoir reçu de l'Allemagne les premiers blindés de type Guépard. Le 26 juillet, la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, a annoncé que la livraison de lance-roquettes multiples Mars II avait débuté.
Mme Lambrecht a également annoncé la livraison de trois obusiers automoteurs modernes Panzer Haubitze 2000 (PzH 2000) supplémentaires qui peuvent tirer des obus de 155 mm jusqu'à 54 km.
Le 23 août, Olaf Scholz a promis à l'Ukraine de livrer l’Iris-T, le système de défense aérienne "le plus moderne dont dispose l'Allemagne".
Réaction de Moscou
Le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait déjà déclaré que toute cargaison contenant des armes destinées à l'Ukraine deviendrait une cible légitime pour la Russie. Le porte-parole du Président russe avait également indiqué que donner à l'Ukraine des armes occidentales ne contribuait pas au succès des négociations russo-ukrainiennes et aurait un effet négatif.
Livraison d’armes en Ukraine: l’Allemagne annonce un "déficit absolu" de ses stocks
© Vitali Podvitski