Rafael Mariano Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AEIA), a donné des précisions quant à l’inspection de la centrale nucléaire de Zaporojié, la plus grande d’Europe.
"On a des hypothèses de travail, on va très vite, je vous assure, (dans) quelques jours", a-t-il déclaré dans une interview donnée à France 24.
Présence continue
Évoquant un "accord de principe", Rafael Mariano Grossi a fait savoir qu’il restait encore des détails pratiques à finaliser: "question de territoire, comment on fait, par où on passe".
"On fera des états des lieux, on fera des réparations, on va rétablir des systèmes de transmission d’information qui ont été endommagés, et après probablement on va assurer une présence continue", a-t-il fait savoir.
Situation tendue
La venue des inspecteurs a été évoquée la semaine dernière à l'occasion d'un entretien téléphonique entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine. Puis la situation à la centrale nucléaire a été abordée par le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et son homologue française Catherine Colonna, ainsi que par les ministres russe et français de la Défense Sergueï Choïgou et Sébastien Lecornu.
En début de cette semaine, le secrétaire générale de l’Onu Antonio Guterres a mis en garde contre le risque d’un conflit nucléaire qui, selon lui, n’a jamais été aussi probable depuis des dizaines d’années.
Ce mois-ci, les frappes visant la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporojié, contrôlée par les forces russes, se sont intensifiées; Kiev et Moscou s'en accusent mutuellement. Le 24 août Moscou se dit prêt à présenter des photographies de haute résolution prouvant l’absence de ses armes lourdes dans l'enceinte de la centrale.