C'est le groupe d'activistes américains Industry Blackout qui, après une campagne sur les réseaux sociaux, a écrit mardi à Capitol Records, filiale de Universal Music, pour dénoncer FN Meka, "une insulte directe à la communauté noire et à (sa) culture".
Ayant "signé" un contrat il y a dix jours, le rappeur virtuel, création de l'intelligence artificielle, ne fait plus partie depuis mercredi de la maison de disques, qui a "rompu ses liens avec le projet FN Meka, avec effet immédiat", selon un communiqué du groupe Capitol Music.
"Nous présentons nos plus profondes excuses à la communauté noire pour notre absence de sensibilité en ayant signé pour ce projet sans nous être interrogés suffisamment sur son équité et sa créativité", a reconnu la maison de disques dans un communiqué obtenu par l'AFP.
Industry Blackout avait dénoncé "un amalgame de stéréotypes grossiers, d'appropriations (culturelles) d'artistes noires et d'insultes contenues dans les paroles".
FN Meka est notamment accusé d'avoir utilisé le fameux "N-word" en anglais, mot devenu imprononçable aux Etats-Unis en raison du caractère jugé raciste, insultant et injurieux à l'égard des personnes noires.
Sur les réseaux sociaux, une image numérique montre également le robot - sorte de cyborg noir au visage tatoué et au crâne à moitié rasé - se faire matraquer au sol par l'avatar d'un policier américain blanc.
Techniquement, le robot rappeur ne chante pas - c'est un vrai artiste noir anonyme qui le fait - mais la musique est, elle, générée par l'intelligence artificielle.
FN Meka conserve toutefois son compte TikTok avec plus de 10 millions d'abonnés et plus d'un milliard de vues pour ses vidéos.