"La situation humanitaire est tendue": des réfugiés d’origine africaine coincés en Belgique

Faute d’hébergement pour les demandeurs d’asile, à Bruxelles, plusieurs hommes d’origines africaines campent depuis des semaines dans la rue. Les riverains déplorent les nuisances, la situation humanitaire s’aggrave.
Sputnik
Le 23 août à Bruxelles, des employés de Fedasil, organisme public belge chargé d’héberger les demandeurs d’asile, ont brièvement fait grève pour montrer la tension croissant sur le système d’accueil.

"L’insécurité de la situation, tant pour le personnel que pour les demandeurs d’asile, a été la cause directe de l'action de solidarité spontanée menée aujourd'hui", fait savoir Fedasil dans un communiqué.

Des dizaines d’hommes d’origine africaine, mais aussi latino-américaine et du Moyen-Orient, restent depuis des semaines coincés devant les portes du centre d’arrivée Petit-Château à Bruxelles. Fedasil, face à un manque de places depuis plusieurs mois, est dès lors forcé de donner la priorité aux familles, aux mineurs non accompagnés et aux personnes vulnérables, poursuit le communiqué.

"Des dizaines d’hommes isolés campent pour cette raison depuis des semaines dans la rue, autour du Petit-Château. La situation humanitaire est tendue et les riverains déplorent les nuisances", souligne Fedasil.

Les centres saturés

Actuellement, le réseau d’accueil compte plus de 31.000 places d’accueil, réparties dans près de 90 centres collectifs et des logements individuels partout en Belgique. Le taux d’occupation de ces centres est de 95%. Quant au profil des résidents, presque la moitié, 46%, sont des hommes isolés.
Selon les chiffres officiels, la Belgique a réinstallé en 2021 908 réfugiés syriens, 451 personnes venues de Turquie, et 365 du Liban.
Le problème ne réside pas seulement dans l'augmentation de l'afflux des demandeurs d’asile, mais aussi dans le délai d'examen des demandes, ce qui peut prendre des mois voire des années.
Discuter