Le président du Mouvement pour la société de la paix (MSP), Abderrazak Makri, a réagi à la venue du grand rabbin de France le 25 août dans le cadre de la visite d’Emmanuel Macron.
Le leader de ce parti qui prône l’islamisme, bien que dans sa version modérée, s’insurge du fait que la France, "championne de la laïcité jacobine qui se bat contre tout rapprochement entre la religion et la politique", mélange la religion et la politique.
"Ou bien la laïcité à la française se résume-t-elle seulement à combattre l’islam dans les discours de son Président?", s’interroge-t-il dans un post sur Facebook*.
Selon lui, les musulmans en France sont souvent discriminés, comme le montrent les polémiques sur le voile, les "discours racistes" et "antimusulmans notamment dans les médias" et "la ségrégation en matière d’ascension sociale et d’emploi", "les pressions exercées sur les mosquées".
Abderrazak Makri dénonce par ailleurs les "pressions", exercées y compris par la France sur l’Algérie "pour qu’elle capitule" pour l’amener à une normalisation avec Israël.
La visite
Emmanuel Macron arrive en Algérie le 25 août pour une visite de travail de 3 jours. Le chef de l’État sera accompagné d'une importante délégation composée non seulement des ministres mais du recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, de l’expert du monde arabe Jean-Pierre Filiu, de l’islamologue Gilles Kepel et du grand rabbin de France, Haïm Korsia.
Ce dernier, de parents nés dans les villes algériennes de Tlemcen et d’Oran, serait alors la première personnalité religieuse juive au sein d’une délégation officielle à visiter l’Algérie.
Dans une récente interview à France 24 Haïm Korsia a révélé qu’il cherchait à restaurer et à préserver les cimetières juifs en Algérie afin de permettre aux membres de sa communauté de les visiter. Le rabbin a espéré qu’Emmanuel Macron et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune trouveraient un terrain d’entente sur le dossier.
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