Une nouvelle dimension de la polémique autour de l’organisation du jeu "Kohlantess", inspiré de l’émission Koh Lanta, dans la prison de Fresnes, en France.
Selon des informations du quotidien L’Opinion, un prisonnier avec un lourd casier judiciaire a pris part à l’événement. L’homme de 31 ans a été condamné en février 2021 à dix ans de réclusion criminelle pour viol. Son pedigree judiciaire contient également de nombreuses affaires de vols dont des violences avec arme et plusieurs jugements pour trafic de stupéfiants. Selon le média, l’individu a participé à une épreuve du jeu, celle de tir à la corde.
"La confiance a été rompue"
Suite à ces révélations, les organisateurs de l’événement ont retiré la vidéo, postée récemment sur les réseaux sociaux, annonçant que la participation d’un détenu au profil lourd ne respectait pas les conditions établies avec le centre pénitentiaire de Fresnes.
"La confiance que nous avons accordée au centre pénitentiaire de Fresnes ainsi qu'au ministère de la Justice a été rompue. Nous avons pourtant stipulé à plusieurs reprises nos conditions, à savoir: aucune peine résultant d'une atteinte à l'intégrité physique et/ou morale d'une personne", a fait savoir l’équipe dans un communiqué diffusé le 22 août sur les réseaux sociaux.
"Ce type de profil va bien entendu à l'encontre des valeurs que nous prônons, que nous défendons avec force au quotidien", ont ajouté les producteurs de "Kohlantess" qui avaient déjà organisé des événements similaires, par exemple, réunissant des jeunes et des policiers à Fresnes.
Les épreuves
L’événement, qui a suscité une vive réaction en France, a eu lieu le 27 juillet dans la prison de Fresnes. Baptisé Kohlantess, cette manifestation sportive comprenait quatre épreuves, dont karting, réunissant des détenus, surveillants et habitants de Fresnes. Une dizaine de détenus au total ont participé à "Kohlantess" et seulement deux ont participé à l'épreuve de karting, selon l’AFP.
La vidéo, montrant une épreuve de karting, qui a initialement donné lieu à la polémique, a été postée par les organisateurs sur YouTube le 19 août. Le 20 août le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a annoncé avoir ordonné une enquête administrative. Dans la tempête médiatique qui a suivi, les organisateurs ont assuré que l’événement a été convenu avec l’administration pénitentiaire.