Le Niger et le Burkina appellent le Mali à "jouer son rôle" dans la lutte régionale antiterroriste

Le Burkina Faso et le Niger ont appelé lundi le Mali à "revenir assumer ses responsabilités et jouer son rôle", dans le cadre d'une coopération sous-régionale visant à lutter contre le terrorisme.
Sputnik
"Nous avons passé (...) en revue la situation sous-régionale et nous avons pensé que le Mali (...) est aujourd'hui le grand absent de la coopération dans le domaine de la défense", a indiqué le ministre de la Défense du Niger, Alkassoum Indattou, à l’issue de sa rencontre avec le président de la transition au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo.
"Il faut qu'on travaille pour que le Mali puisse revenir et assumer ses responsabilités et jouer son rôle", a souligné M. Indattou, accompagné de son homologue, le ministre burkinabè de la Défense, le général Barthélemy Simporé.
"Au-delà de ces opérations, nous envisageons de faire d'une manière plus régulière et permanente des opérations sur le terrain entre les différentes forces armées pour faire en sorte qu'elles occupent le terrain, prennent le contrôle et ne puissent pas laisser un seul centimètre, aussi au Niger qu'au Burkina Faso, aux terroristes", a affirmé M. Indattou.
En mi-mai, les autorités de transition au Mali, empêchées d'en assurer la présidence, ont décidé de se retirer du G5 Sahel et de sa force conjointe, une alliance militaire luttant contre les groupes jihadistes, invoquant une "perte d'autonomie" et "une instrumentalisation" au sein de l'organisation régionale formée avec la Mauritanie, le Tchad, le Burkina et le Niger.
Du 2 au 25 avril, les soldats des deux armées avaient mené une opération conjointe dénommée Taanli 3 "alliance" ou "cohésion", en langue gulmacéma parlée dans l'est du Burkina Faso, permettant de neutraliser "une centaine de terroristes", selon les deux état-major.
Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences, attribuées à des mouvements armés affiliés à Al-Qaïda* et au groupe Daech*, qui ont fait des milliers de morts et 1,9 million de déplacés.
Le Niger connaît, depuis 2015 une insécurité du fait des attaques de boko haram, de bandits armés et d’autres groupes armés non étatiques.
*Organisation terroriste interdite en Russie
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