Les prix du gaz dépassent 3.000 dollars à l’approche de la suspension du Nord Stream

À une semaine de l’arrêt temporaire du Nord Stream, annoncé par Gazprom, les prix de l’or bleu se sont enflammés à plus de 3.000 dollars pour 1.000 mètres cubes à la bourse ICE, atteignant ainsi un niveau record depuis mars dernier. Une augmentation de près de 20% en quelques heures.
Sputnik
Après que Gazprom a annoncé la suspension de ses expéditions via le Nord Stream pour trois jours, les prix du gaz en Europe se sont envolés au-dessus de 3.000 dollars, une première depuis mars dernier.
La valeur des contrats à terme pour livraison en septembre à TTF, hub néerlandais de référence en la matière, a atteint 3.024 dollars soit 292,4 euros pour 1 mégawatt-heure (MWh), selon la bourse ICE. Le coût des contrats pour livraison en décembre avoisine le seuil des 3.100 dollars.
Autrement dit, les prix de cette matière première flambent de près de 20% depuis l’ouverture des échanges commerciaux ce 22 août.
Les livraisons d'or bleu à l'Europe via le Nord Stream seront suspendues du 31 août au 2 septembre à cause de travaux de maintenance.
Une fois les travaux achevés, le transit du gaz sera rétabli au niveau de 33 millions de mètres cubes par jour, a assuré le groupe russe qui n’utilise d’ailleurs que 20% des capacités maximales du Nord Stream depuis le 27 juillet, une seule turbine étant opérationnelle.
Le premier dispositif a été mis à l’arrêt en juin en raison de l’absence d’une turbine Siemens envoyée au Canada pour réparation et coincée à son retour en Allemagne. Le deuxième a aussi été stoppé suite à l’expiration de son délai de fonctionnement. Par conséquent, les exportations russes de cette matière première ont fortement diminué, favorisant des flambées sur le marché gazier.

Autres facteurs déstabilisateurs

Outre la situation autour du Nord Stream, les prix semblent être boostés par d’autres processus. Y figurent la sécheresse inédite qui a suscité la chute du niveau d’eau du Rhin, ce qui a entraîné à son tour la diminution du trafic fluvial.
S’y ajoutent également la flambée des prix spot du gaz en Asie, la suspension des capacités de production et de transport du gaz en Norvège en raison de travaux de maintenance prévus jusqu’à fin août.
Discuter