La diplomatie européenne a repoussé la proposition de certains États membres de l’UE d’arrêter de délivrer des visas aux citoyens russes.
"Interdire l'entrée à tous les Russes n'est pas une bonne idée", a déclaré Josep Borrell lors d'une conférence internationale en Espagne. "Nous devons être plus sélectifs".
L’UE ne devrait pas ouvrir ses portes aux oligarques mais "il y a beaucoup de Russes qui veulent fuir le pays parce qu'ils ne veulent pas vivre dans cette situation", a-t-il nuancé.
Un élément de "politique nazie"
L'interdiction des visas touristiques aux Russes devrait être au menu de la discussion des ministres des Affaires étrangères de l’UE qui se réuniront à Prague fin août. Une initiative qui est prônée depuis longtemps par le Président ukrainien et son ministre des Affaires étrangères.
Elle a été relancée par la Première ministre estonienne Kaja Kallas qui avait déclaré que "visiter l’Europe est un privilège, pas un droit humain". La Lettonie, la Pologne, la Lituanie, la Finlande et la République tchèque l’ont également soutenue.
L'Estonie a déclaré qu'elle poursuivrait une interdiction générale des visas Schengen pour les ressortissants russes même si l'UE ne parvenait pas à un accord.
Entre-temps, le chancelier allemand Olaf Scholz a appelé à la prudence face à l’idée d’une large interdiction des visas.
La Défense russe a qualifié cette éventuelle interdiction d’"élément évident de plus de politique nazie".