Scène de guerre ce 19 août à Anvers, où un individu a ouvert le feu sur une habitation alors qu’un complice le filmait, rapporte la Gazet van Antwerpen. Les individus ont d’abord inscrit plusieurs graffitis sur le logement, avant que le tireur ne tire à huit reprises.
La famille marocaine occupant les lieux n’était pas présente lors de la fusillade, qui n’a fait aucune victime. L’incident pourrait être lié au trafic de drogues, la famille étant soupçonnée de s’être enfuie avec une cargaison de cocaïne, selon le site d’information 7sur7.
Les auteurs ont peut-être filmé leur expédition punitive pour prouver à leur patron que le travail a été fait, même s’il s’agit plus généralement d’un trait générationnel, comme l’explique l’avocat Koen Vaneecke à la Gazet van Antwerpen.
"Les personnes qui commettent ce genre d’attaques appartiennent, bien sûr, à la génération Instagram. Ils ont grandi avec les réseaux sociaux. Ils ont l’habitude de tout filmer: que ce soit une balade en jet ski ou une attaque à la bombe incendiaire. S’il n’y a pas d’images, ça n’a pas eu lieu", souligne-t-il.
Vague de violence
Les faits divers en lien avec le trafic drogue ont explosé à Anvers depuis plusieurs semaines. Depuis le début de l’année, plus de 58 enquêtes ont été ouvertes sur des faits de violence liés au milieu.
Le 11 août, une explosion criminelle avait déjà endommagé une habitation dans le quartier de Borgerhout. Les saisies se multiplient également. Le 15 août, 125 kilos de drogues avaient été saisis au beau milieu d’une cargaison de bananes, dans le port d’Anvers.
La ministre de l'Intérieur belge, Annelies Verlinden, a lié cette recrudescence de violences à la lutte menée contre les trafics, avec notamment le piratage par la police de la messagerie cryptée Sky ECC. Les trafiquants "paniquent", a ainsi affirmé la responsable sur VTM.