Erdogan s'alarme du danger d'un "nouveau Tchernobyl"

Recep Tayyip Erdogan a affirmé jeudi le soutien d'Ankara à Kiev et s'est alarmé du risque d'une catastrophe atomique lors sa première visite en Ukraine depuis le début de l'opération militaire russe.
Sputnik
Le Président turc a jeudi exprimé son inquiétude concernant les affrontements autour de la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporojié, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, et le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, à Lvov, en Ukraine.

"Nous sommes inquiets. Nous ne voulons pas vivre un nouveau Tchernobyl", a ajouté le chef de l'État turc.

Soutien à Kiev

Les trois hommes se sont réunis pour se pencher sur les mesures pouvant être prises pour mettre fin au conflit entre l'Ukraine et la Russie par des moyens diplomatiques mais aussi sur le mécanisme récemment mis en place pour l'évacuation de céréales ukrainiennes vers les marchés mondiaux.

"Alors qu'on poursuit nos efforts pour une solution, nous avons été et continuons à être du côté de nos amis ukrainiens", a-t-il encore affirmé.

Et de rappeler que la Turquie a expédié 98 camions de matériel d'aide humanitaire à l'Ukraine, et a accueilli temporairement près de 325.000 Ukrainiens
"Nous avons dit au Président Zelensky que la Turquie apporterait le soutien nécessaire à la reconstruction de l'Ukraine, comme nous l'avons fait jusqu'à ce jour", a poursuivi le Président turc, cité par l'agence de presse turque Anadolu.

La Turquie opte pour la neutralité

M.Erdogan a précisé que la question de l'échange de prisonniers entre l'Ukraine et la Russie avait aussi été débattue lors du sommet.

"Je veux préciser que c'est un sujet important pour nous. (...). Nous allons continuer à avoir des discussions à ce sujet avec M.Poutine", a-t-il affirmé.

Le Président turc s'est entretenu pour la dernière fois avec son homologue russe, Vladimir Poutine, le 5 août, à Sotchi, en Russie.
Tout en condamnant rapidement l'offensive russe, la Turquie a opté pour la neutralité et ne s'est pas jointe aux sanctions occidentales contre Moscou.
Ankara fournit également à l'Ukraine ses drones de combats Bayraktar-TB2 à l'efficacité prouvée face aux chars russes.
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