Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a déclaré au mensuel allemand Tichys Einblick qu’à l’issue du conflit en Ukraine, l'Union européenne serait plus faible qu'à son début. Il a en outre insisté que l'Occident ne pouvait pas gagner militairement.
D’après lui, alors que les sanctions occidentales n’atteignent pas leur effet déstabilisateur à l’encontre de la Russie, leurs dommages en Europe sont immenses. À cela s’ajoute le fait qu’une grande partie du monde ne se range pas du côté de Washington et Bruxelles dans ce conflit. L’homme politique a notamment évoqué la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Afrique et plusieurs pays arabes.
"Il est tout à fait possible que ce soit cette guerre qui mettra manifestement fin à la supériorité occidentale", a-t-il ajouté.
Les pays bénéficiaires
Dans le même temps, plusieurs pays bénéficient de la situation, surtout ceux qui ont leurs propres sources d’énergie.
"Les Russes en profitent. Les importations de l'Union européenne en provenance de Russie ont diminué d'un quart, mais les revenus de Gazprom ont doublé. Les Chinois, qui étaient à la merci des Arabes, en ont profité. Et bien sûr, les grandes entreprises américaines en profitent", a déclaré le chef du gouvernement hongrois, évoquant la forte augmentation des bénéfices d’entreprises américaines comme Exxon, Chevron et ConocoPhillips.
Auparavant, Viktor Orban avait déclaré que l’objectif de l'Union européenne était de ne pas prendre parti dans le conflit mais de se tenir entre la Russie et l'Ukraine. Il a en outre critiqué les livraisons d’armes de l’Otan à Kiev comme le facteur qui faisait traîner la guerre en longueur.