La construction de deux usines Kalachnikov au Venezuela sera sans nul doute menée à son terme, a déclaré ce 16 août le PDG de l’agence chargée des exportations du complexe militaro-industriel russe. Lancé il y a une vingtaine d’année, le projet a connu plusieurs coups d’arrêt.
"Les usines sont construites à la fois par des spécialistes techniques russes et des sous-traitants vénézuéliens. Malgré les difficultés objectives, elles seront achevées", a déclaré le directeur général de l’agence, Alexandre Mikheïev, sans donner de date exacte.
Une déclaration qui a été faite en marge du Forum Armée-2022 réunissant des partenaires et alliés russes.
Problèmes de construction
La date de mise en activité des usines a été reportée à plusieurs reprises. Initialement, le contrat de construction de deux usines (l’une pour l’assemblage des fusils AK-103, l’autre pour la production des cartouches) Kalachnikov au Venezuela a été signé en 2001. En 2014, le projet a été suspendu.
En 2016, Dmitri Rogozine, à l’époque vice-Premier ministre en charge du complexe militaro-industriel, a fait savoir que "tous les équipements russes [avaient] déjà été livrés […], mais que le bâtiment n'a[vait] pas été construit".
En 2020, l’ambassadeur de Russie au Venezuela, Sergueï Melik-Bagdassarov, a détaillé que le projet avait été entravé par "certains facteurs, principalement, d’ordre économique", dont les sanctions américaines. De plus, des fraudes financières -traduites ensuite au pénal- ont été constatées chez des sous-traitants russes lors de la construction.
En mai dernier, le groupe Kalachnikov a récemment déclaré qu’il y avait des chances que la production ne soit pas toujours lancée en 2022. Plus tard, le président du groupe Kalachnikov, Alan Louchnikov, a promis que le projet aboutirait.
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