Alors que la France vit sa pire sécheresse depuis 1976, les agriculteurs sont les premiers à en subir les conséquences. La production de fruits et légumes essuie notamment des pertes considérables, comme l’explique à Franceinfo Jacques Rouchaussé, président de Légumes de France. Le responsable blâme notamment les restrictions d’eau.
"Pour l'instant, nous chiffrons ces pertes entre 25% et 35% de baisse […] Il va falloir que les restrictions d’eau qui sont prises soient mieux adaptées aujourd'hui. Il faut être réaliste et pragmatique. Évidemment, pour les piscines, il ne faut pas les remplir. Cependant, il faut impérativement utiliser de l'eau pour continuer à produire pour notre souveraineté alimentaire", explique-t-il.
Jacques Rouchaussé rappelle en outre qu’un légume sur deux est aujourd’hui importé en France et déplore que cette sécheresse vienne porter un nouveau coup à la souveraineté alimentaire du pays.
Des prix en hausse
Cet été de feu pourrait également avoir un impact sur les prix, qui ont déjà flambé dans le sillage du conflit en Ukraine et d’une inflation généralisée.
"Notre produit est tributaire de la production. Si vous avez une grosse production, le cours est quasiment normal, si la production est basse, il va peut-être, je dis bien peut-être, y avoir une augmentation", précise Jacques Rouchaussé à franceinfo.
Sur un an, le prix du panier de fruits a déjà augmenté de 8% et celui de légumes de 15%, rapportait récemment une enquête de l’association Familles rurales. La pastèque est la championne toutes catégories, avec une hausse de 40% sur un an.