Le Venezuela ne voudrait plus livrer son brut à l’Europe "contre dette"

Censées remplacer en partie les hydrocarbures russes, les expéditions de brut vénézuéliennes vers l’Europe ont été suspendues, quelques mois après la levée des sanctions américaines, indique Reuters. Le pays s’oppose aux termes de l’autorisation US qui prévoit la livraison de brut contre le remboursement des dettes de son exportateur pétrolier.
Sputnik
Trois mois après avoir reçu l’autorisation américaine d’envoyer son brut précédemment sanctionné vers l’Europe, le Venezuela suspend ses expéditions, rapporte Reuters.
En cause: le refus de la compagnie vénézuélienne pétrolière publique PDVSA de poursuivre la livraison de son pétrole contre le remboursement de ses dettes, conformément à l’autorisation délivrée par le département d'État américain en mai.
Selon l’accord, les expéditions de PDVSA vers l’Europe étaient censées rembourser sa dette envers les coentreprises Eni et Repsol et remplacer une part des hydrocarbures russes.

Une contre-offre

Le pays demande désormais à l'italien Eni et à l'espagnol Repsol de lui fournir du carburant en échange des futures cargaisons, indiquent des sources citées par l’agence d’information.
"PDVSA veut revenir aux swaps pétroliers, et ce n'est pas encore possible", a déclaré un responsable impliqué dans les cargaisons précédemment livrées en Europe, cité par Reuters. "Il n'y a aucun intérêt dans les accords pétrole contre dette".
Pour l’heure, PDVSA, Eni, Repsol et le département d'État américain n'ont pas réagi.
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