Au lendemain de l’arrivée d’une délégation du Congrès américain à Taïwan, la Chine a déclaré avoir lancé de nouvelles manœuvres militaires au large de l’île.
Organisé par le commandement est des forces armées chinoises, les exercices impliquent diverses branches de l’armée qui doivent "répondre fermement à la collusion taïwano-américaine et devenir son facteur dissuasif", a indiqué le porte-parole de la Défense du pays, Wu Qian, sur le réseau social WeChat.
L’Armée populaire de libération continue de perfectionner ses capacités de combat pour défendre fermement la souveraineté et l’intégrité territoriale du pays, ainsi que réprimer "toutes les formes de séparatisme et l’ingérence étrangère", a-t-il martelé.
Pékin menace Washington
Il a réaffirmé le postulat selon lequel Taïwan fait partie de la Chine et l’inadmissibilité de l’ingérence étrangère.
Selon M.Qian, Washington viole gravement le principe d’une seule Chine et les dispositions de trois communiqués sino-américains.
"Nous mettons en garde les États-Unis et le Parti démocrate progressiste (PDP) de Taïwan contre toute tentative de prendre le contrôle de la République populaire de Chine, laquelle est vouée à l’échec. Le fait de compter sur les États-Unis pour devenir indépendant est équivalent à du suicide", conclut-il.
Dans la journée, l’armée chinoise a déclaré avoir envoyé vers Taïwan huit avions de chasse Su-30, quatre J-16, deux J-11 et un hélicoptère polyvalent Z-9.
Des visites US à Taïwan
Cinq membres du Congrès américain, qui représentent les deux principaux partis des États-Unis, sont arrivés le 14 août à Taïwan, deux semaines après la visite de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants américaine, sur fond de menaces de Pékin de prendre des mesures de rétorsion.
Au cours de ce séjour, la Chine a lancé des exercices militaires d’envergure, envoyant dans la zone de survol interdite de Taïwan 17 avions militaires, dont huit chasseurs J-11 et neuf Su-30, ainsi que 10 bâtiments de guerre.
Qualifiant la visite de prétexte pour renforcer la présence militaire américaine dans la région, Pékin a ensuite suspendu le dialogue avec Washington sur nombre de questions et imposé des sanctions à Mme Pelosi.