L’UE commence à se rendre compte avec désespoir que les sanctions antirusses n’ont pas l’impact négatif voulu sur Moscou, alors que le pays aurait dû selon eux s’effondrer dès le premier mois des restrictions, commente au micro de Sputnik Jiří Vyvadil, avocat et ancien sénateur tchèque et président du mouvement des Amis de la Russie en Tchéquie, au sujet de l’initiative européenne d’interdire aux Russes les visas Schengen.
"Les politiciens désespérés font des choses désespérées […]. Les politiciens de l'Union européenne et surtout les eurodéputés se sentent les plus grands perdants, et je n'exclus pas qu'une fois de plus, conscients de leur impossibilité cataclysmique à écraser la Russie de quelque manière que ce soit, ils débattent également de l'idée d’interdire les visas aux citoyens russes", raisonne-t-il.
Dans le même temps, "malgré la frénésie antirusse des médias" et les appels des Européens les plus russophobes, lors de sa discussion au sein de l’UE, cette mesure restrictive pourrait être mise en doute par des pays "plus rationnels", ajoute M.Vyvadil.
L’expert ne doute cependant pas qu’à l’échelle historique cette nouvelle sanction n’empêchera pas la Russie de sortir victorieuse de cette "guerre de position" avec l’Occident.
Un "rideau de fer" 2.0 bientôt?
Plus tôt, le 12 août, le ministre tchèque des Affaires étrangères, Jan Lipavsky, dont le pays préside le Conseil de l'UE, a annoncé que l’UE discuterait fin août de l’interdiction des visas pour tous les Russes afin de sanctionner Moscou pour le conflit en Ukraine.
Le chef de la diplomatie tchèque a ajouté qu’un ban total des visas russes par tous les pays de l’UE pourrait être également "efficace" contre la Russie. Comme toutes les sanctions européennes, ces nouvelles restrictions potentielles doivent être adoptées à l’unanimité des Vingt-Sept.