À cause de l’inflation, les Français n’arrivent pas à épargner

Alors que la France fait face à l’inflation, les ménages qui souhaitent épargner ne parviennent pas à trouver le placement qui leur convient.
Sputnik
Les Français sont économes. Selon la dernière étude de l’Observatoire BPCE, la récente hausse des prix dans l’Hexagone est devenue l’un des principaux motifs pour épargner. Ce volonté se maintient à un haut niveau et s’accompagne de préoccupations sur le long terme. Pour les auteurs du rapport, le taux d’épargne en France serait proche de 16,2% en 2022 contre 18,7% en 2021 et 21% en 2020, supérieur à la période pré-Covid (entre 14 et 15%).
Les placements financiers, qui avaient atteint un chiffre record de 149.3 milliards d’euros en 2020, devraient s'établir à 89,6 milliards d’euros en 2022 et encore décroitre vers 66,7 milliards d’euros en 2023. L’Observatoire explique cette baisse par le recul du pouvoir d’achat des ménages, mais aussi par le ralentissement de la distribution des crédits attendu en 2023.
Toutefois, la hausse du taux de 0,5% sur le livret A n’a pas atteint les objectifs initiaux. L’Observatoire explique que l’épargne qui devait atteindre 8,4 milliards d’euros suite à cette mesure n’a atteint que 4,2 milliards d’euros. La faute au livret d’épargne populaire (LEP) qui a vu son taux passer de 2,2% contre 1% pour le Livret A. Les produits d’épargne qui tirent leur épingle du jeu sont l’assurance vie et le plan d’épargne retraite (PER), qui bénéficie de l’incertitude liée à la future réforme des retraites en cours de préparation par le gouvernement.
Les Français ont fait savoir dans un baromètre BPCE-Audirep de juin 2022 leur perplexité face à l’attractivité des différents placements dans un contexte d’inflation. La hausse des taux n’est pas suffisante pour épargner et l’inflation rend plus compliqué pour eux de choisir ou placer leur argent. L’Observatoire précise que le rendement réel instantané hors inflation du Livret A est de -4%. Pour mettre fin à cette indécision, il préconise d’hausser à nouveaux les taux sur les livrets. Les épargnants interrogés en juin dernier ont fait savoir qu’une hausse des taux règlementés de 1 à 1,5% pousserait 46% de ceux-ci à placer leur argent sur des livrets contre 31% en février lorsque les taux étaient passés de 0,5% à 1%.
Discuter