Le Razoni, premier bateau à avoir emporté des céréales ukrainiennes d'Odessa dans le cadre des ententes intervenues fin juillet en Turquie entre la Russie, l'Onu, la Turquie et l'Ukraine, devait arriver au Liban le 7 août. Mais l'acheteur a refusé ce lot de maïs, a déclaré le 8 août l'ambassade d'Ukraine à Beyrouth, expliquant cela par un retard de livraison de 5 mois.
Le cargo, battant pavillon de Sierra Leone, a alors dû accoster en Turquie. À présent, ayant quitté le port turc de Mersin, il se dirige vers l'Égypte, selon le service en ligne pour le suivi des navires MarineTraffic.
En attendant, l'expéditeur cherche d'autres acheteurs. 1.500 tonnes de céréales ont été déchargées à Mersin, selon la société Toros citée par Reuters, l’agent maritime du navire en Turquie. Le reste, plus de 26.500 tonnes, ira en Égypte.
Mécanisme d'exportation
Cette livraison s'effectue dans le cadre du "corridor céréalier" instauré en vertu des accords signés le 22 juillet à Istanbul. 11 autres navires sont partis depuis lors. Trois chargements de maïs ont quitté l'Ukraine en convoi la semaine dernière, à destination de l'Irlande, du Royaume-Uni et de la Turquie, selon le ministère turc de la Défense.
Deux vraquiers transportant des produits agricoles ont également quitté les ports ukrainiens dans le cadre de ces mêmes ententes, a fait savoir ce vendredi le ministère turc de la Défense nationale.
Le navire Sormovsky, battant pavillon bélizien et transportant 3.050 tonnes de blé, est ainsi parti de Tchernomorsk à destination de Tekirdag, et le Star Laura, battant pavillon des îles Marshall et transportant 60.000 tonnes de maïs, a également quitté le port de Ioujny pour se rendre en Iran.