Poutine est en train de gagner la bataille de l'énergie, constate Bloomberg

La crise énergétique en Europe mettra à l'épreuve la détermination des gouvernements occidentaux à réduire leur dépendance au pétrole et au gaz russes, estime Bloomberg.
Sputnik
"Vladimir Poutine est gagnant sur les marchés de l'énergie. Moscou trait sa vache à lait pétrolière, gagnant des centaines de millions de dollars chaque jour", constate Bloomberg.
Selon l’agence, l’entrée en vigueur des sanctions européennes contre les exportations de brut russe en novembre placera les gouvernements devant des choix difficiles alors que les ménages et les entreprises feront face à la crise énergétique.

Les prix grimpent en Occident et la production en Russie

Les prix au Royaume-Uni devraient bondir de 75%, tandis qu'en Allemagne, certains services publics municipaux ont déjà averti qu’ils augmenteraient de plus de 100%.
En Russie, la production de brut est en hausse significative par rapport au point bas de cette année de 10,8 millions de barils établi en avril, lorsque les acheteurs européens ont commencé à la fuir. Le pays a trouvé de nouveaux clients en Asie – notamment en Inde – mais aussi en Turquie et ailleurs au Moyen-Orient.
"En public, les gouvernements européens sont toujours déterminés à se sevrer de l'énergie russe. En privé, ils doivent reconnaître les difficultés que cette position menace d'infliger à leurs économie", résume Bloomberg.

Une inflation record dans la zone record

Dans la zone euro l’inflation a déjà atteint 8,9% en juillet, un record.
Selon une estimation publiée par Eurostat, elle est de 6,8% en France, de 8,5% en Allemagne et de 10,8% en Espagne.
D’autres pays sont à plus de 10 % : Slovaquie (12,8), Slovénie (11,7), Pays-Bas (11,6), Grèce (11,5), Espagne (10,8), Chypre (10,6) et Belgique (10,4).
L’Estonie a une inflation à 22,7 %, la Lettonie à 21 % et la Lituanie à 20,8 %.
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