La Tunisie déroule le tapis rouge aux touristes algériens

La Tunisie a de nouveau ouvert ses frontières avec l’Algérie le 15 juillet. Cette décision est depuis bénéfique au secteur du tourisme, qui voit les Algériens affluer.
Sputnik
Le secteur du tourisme tunisien est aux petits soins pour les voyageurs algériens. La frontière terrestre entre les deux pays, qui était fermée depuis mars 2020, a rouvert le 15 juillet dernier. Depuis cette date, ils sont 60.000 Algériens à être venus passer leurs vacances chez leurs voisins, rapporte Jeune Afrique.
Les autorités tunisiennes s’attendent à de très nombreuses arrivées de touristes et visent le million de visiteurs pour cette saison touristique. Toutefois, on sera loin du record de trois millions de touristes Algériens en 2019. Le secteur touristique a souffert de cette absence pendant les deux dernières saisons et, même si leur retour est une bouffée d’oxygène, il continue de subir les conséquences de la situation entre la Russie et l’Ukraine, qui représente deux de ses marchés importants.
De petites attentions ont été mises en place pour ces touristes, rapporte le média. Des banderoles de bienvenue "dans leur deuxième pays" ont été disposées aux postes-frontières. Les Algériens sont exemptés de fourrière et d’amendes en cas de mauvais stationnement. Les autorités algériennes ont levé temporairement l’obligation de produire un test PCR au moment de quitter le territoire tunisien. Ce dernier, qui coûte 62 euros, représente un budget prohibitif pour une famille. Jamila, institutrice à Constantine a déclaré au média apprécier ces petites attentions :
"Ce sont des petites attentions appréciables mais où voulez-vous que l’Algérien moyen puisse aller? Entre les prix qui flambent, les visas impossibles à obtenir et la fermeture des frontières de l’Ouest, il reste la Tunisie, qui nous a toujours bien accueillis".
Le média précise que le touriste algérien, contrairement aux européens, consomme tunisien, préfère les locations d’appartements aux hôtels et n’est pas regardant sur les dépenses. Enfin, quand celui-ci ne fréquente pas les plages d’Hammamet, il met à profit son séjour pour faire des contrôles médicaux. Une habitante d’Oran a déclaré au média être venue en Tunisie pour la qualité de service dans les hôpitaux tunisiens.
"Les compétences médicales, la rapidité de prise en charge et la disponibilité des soignants est un atout, on vient de loin pour cela", a expliqué l’Oranaise.
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