Vladimir Rogov, membre de l’administration militaro-civile de la ville d’Energodar, a fait savoir que dans la nuit de mercredi à jeudi des drones ukrainiens avaient entrepris une tentative d’attaque, soutenus par l’artillerie, contre la centrale nucléaire de Zaporojié et Energodar. La tentative a été contrée par la défense antiaérienne russe.
"À Energodar il y a eu beaucoup de bruit depuis hier soir, pendant la plus grande partie de la nuit et ce matin. À la veille d’une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu consacrée aux tirs sur la centrale nucléaire de Zaporojié, [les forces armées ukrainiennes] tentent de cibler une ville pacifique et la centrale avec des lance-roquettes multiples, des pièces d’artillerie lourde et des drones. Dieu merci, la défense antiaérienne russe a neutralisé toutes les attaques ennemies", a-t-il détaillé.
Faire chanter l’Europe et discréditer la Russie
Intervenant en direct sur la chaîne de télévision Pervy kanal, M.Rogov a affirmé que les autorités ukrainiennes préparaient une provocation contre la centrale afin de faire chanter l’Europe par la menace d’une catastrophe nucléaire.
"Il ne fait pas de doute que l’Ukraine prépare une provocation d’envergure sur la centrale nucléaire de Zaporojié."
Un autre objectif de cette provocation consisterait, selon lui, à discréditer la Russie
Visée par des tirs depuis début août
La centrale nucléaire de Zaporojié est la plus grande en Europe. D’une capacité totale d’environ 6.000 MW, ses six réacteurs VVER-1000 produisent 40 milliards de kWh, soit 20% de la production nationale.
Depuis le début de l'opération spéciale russe, les forces de Kiev ont tenté à plusieurs reprises d'attaquer cette centrale située sur la rive gauche du Dniepr. Les tirs la visant sont devenus plus fréquents depuis le 5 août, lorsqu’ils ont endommagé des locaux techniques et plusieurs conduites. Elle tourne actuellement à 70% de sa capacité.
Le Conseil de sécurité de l’Onu tiendra ce jeudi une réunion d’urgence pour débattre de la situation, potentiellement catastrophique.
Les tirs ukrainiens n’ont pas perturbé le fonctionnement de la centrale, rapportent les autorités régionales, ajoutant que le rayonnement de fond ne présente pas de danger.